Brèves histoires d'amours

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1. Ext. Musée du Jeu de Paume, Crépuscule

La scène commence à l'extérieur du Musée du Jeu de Paume, au crépuscule, avec la Seine en arrière-plan. Martin, un homme d'une cinquantaine d'années, grand, aux longs cheveux blonds entremêlés, arrive en retard, c’est une habitude, ou même une maladie chez lui. Son visage, malgré des traits jeunes et une expression innocente, porte les marques de la couperose sur le nez et les joues. Ses habits dégagent l'impression de quelqu'un de pauvre, sans argent et négligé. Vêtu d'une veste noire, d'un pantalon noir et d'une chemise grise, il porte en bandoulière un vieux sac photo usé, Martin lui-même semble fatigué et nostalgique, perdu dans la grande ville, le soleil se couche sur la place de la Concorde, illuminant d’une lumière dorée le jardin des Tuileries et la façade majestueuse du Musée du Jeu de Paume.

Martin tente d'accéder à une conférence de l'artiste polonaise Agnieska, dont les œuvres sont exposées au Musée du Jeu de Paume et qui s'exprime sur l'Intelligence Artificielle. Initialement, les gardes l'empêchent d'entrer, mais il parvient finalement à parler à une jeune employée du musée qui le fait rentrer dans la salle.

2. Intérieur Musée du Jeu de Paume. Salle de conférence.

La salle est pleine. Sur la petite scène, en dessous de l'écran de projection, se trouvent quatre personnes, dont Agnieska. Martin sort alors de son vieux sac un petit appareil photo Canon avec un vieil objectif zoom, un modèle peu professionnel. Une gardienne s'approche de Martin pour lui interdire de prendre des photos. l'interdiction de photographier. Martin garde l'appareil à la main, s'approche des orateurs et observe Agnieska. Elle a la quarantaine, des cheveux noirs coupés en bob, avec a un grand nez crochu, de dents de travers, un menton fuyant et des tics au visage lorsqu'elle parle. Son discours porte sur la relation entre l'intelligence artificielle et l'art. Elle porte une robe de designer très élégante, a de beaux yeux bleus, et son discours est très intellectuel, révélant une femme intelligente. Après la conférence, qui se termine sous les applaudissements, Martin la regarde et réussit finalement à prendre une photo discrètement.

3. Extérieur Musée du Jeu de Paume.

Devant le musée, Martin s'approche d'Agnieska. Ils se font la bise. Martin lui parle des “Cercles du temps” et commence par lui rappeler qu'ils étaient déjà ici tous les deux avec Mathieu, le petit ami précédent d’Agnieska, ils étaient déjà venus ensemble pour assister à sa conférence. Il se souvient de l'accueil glacial et haineux que Mathieu leur avait réservé, et que ni lui ni Agnieska, à l’époque, ne comprenaient ses raisons, mais Agnieska dit qu’elle ne s’en souvient pas. 

Martin confie à Agnieska qu’il traverse une période très difficile : suite au décès de sa mère, on lui a diagnostiqué de l'autisme et il souffre de dépression. Il n’arrive pas à retrouver un travail et le conflit avec son frère, qui a volé l'héritage, l'a laissé sans argent. Il avoue avoir besoin d'aide, même une somme modeste de 10 € lui suffirait. Agnieszka, avec un ton légèrement ironique, lui demande s'il s'est auto-diagnostiqué son autisme. Elle se dit désolée mais explique ne plus utiliser d'argent liquide et doit partir dîner avec la directrice du musée et son petit ami Jonathan, qui arrive à ce moment-là. Ils se serrent la main, Agnieska les présente l’un à l’autre, puis Agnieska et Jonathan s'éloignent, laissant Martin seul. Il regarde la seule photo qu'il a prise d'Agnieska, où un micro placé au milieu de son visage cache son nez.

4 Ext. Loft, Varsovie, Crépuscule. 

Flash-back vers l’an 2001. 

Martin a trente et quelque années. Il est bien habillé, cheveux mi-longs bien coupés, des yeux bleus et un visage innocent, il porte un manteau Burberry bleu (en hommage à Leonard Cohen) et en bandoulière un appareil Leica. Il rencontre Assia (diminutif de Joanna) et Agnieska à un vernissage dans un loft de Varsovie. Assia est une jeune curatrice d’art, passionnée de cinéma et de culture française, elle a presque le même nom de famille que la ville où elle et Martin sont nés, et tout semble fait pour les rapprocher. Assia présente Agnieszka à Martin. Agnieszka vient de Lodz où Martin a fait ses études de cinéma. Elle ne sait pas encore si elle voudrait être curatrice ou artiste.  Agnieska a une vingtaine d’années, des cheveux très noirs, coupés courts, un nez crochu, des dents de travers, un menton fuyant et des tics étranges qui traversent son visage lorsqu'elle parle. Malgré cela, elle a de très beaux yeux bleus, un corps svelte orné d'un tatouage triangulaire entre le deux seins et un sexe avec des poils noirs et soyeux comme une asiatique. Ce n'est que un peu plus tard que Martin découvrira son sexe mais aussi le fait qu'elle est psychotique, lui faisant des scènes pratiquement tous les jours, manipulative et destructrice et que toute sa vie ne vise qu’à se propulser au sommet et à obtenir le plus de pouvoir et de gloire possible. Martin prend une photo des deux femmes, la blonde et la brune, sur fond de la foule devant l’entrée du vernissage, un loft sur la rue Inzynierska à Praga, un vieux quartier de Varsovie...

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To be continued...